Villes et villages de la Cordillère Orientale

Après un court vol d’un peu plus d’une heure, nous atterrissons sans encombre à Bogotá, la capitale de la Colombie. Mais à part le vol qui était court, le reste se résume à une longue journée où il a fallu faire preuve de beaucoup de patience pour les formalités d’entrée en Colombie :

  • 1 heure de file à l’immigration

  • 2 heures d’attente à la douane pour obtenir le permis d’importation temporaire pour la moto

  • ⁠45 minutes chez DHL pour le contrôle des papiers et le déchargement de la moto

  • ⁠1 heure 30 dans le trafic pour rejoindre l’hôtel

Bogotá, qui s'appelait autrefois Santa Fe de Bogotá, est une ville de près de 10 millions d’habitants. C’est la troisième plus haute capitale du Monde, avec un peu plus de 2’600 mètres d'altitude. Située dans la cordillère orientale des Andes, elle est moderne et traditionnelle à la fois. Bogotá est bâtie sur un patchwork de vestiges de l'époque coloniale autour desquels cohabitent des quartiers résidentiels, universitaires, favelas, centre des affaires et rues luxueuses. C'est une ville bouillonnante et colorée qui mérite que l’on s’y attarde. La ville de Bogotá est très étendue et sa superficie fait 16 fois celle de Paris ! Cependant la majorité des sites d’intérêt sont regroupés autour du centre historique de La Candelaria. Nous y passons 3 jours à découvrir les nombreux monuments et autres églises situés autour de la place Bolivar. Nous déambulons dans les ruelles colorées et sur de petites places animées, et visitons le Musée Botero et le Musée de l’Or. Nous prenons aussi le funiculaire pour monter jusqu’au sommet de la colline de Monserrate qui culmine à 3’150 mètres d’altitude. La vue sur la ville y est juste époustouflante !
Nous retrouvons également Laura et Jorge que nous avions rencontré à Tequila. Ces derniers nous présentent William et Johanna et nous passons d’excellents moments en leur compagnie. Bogotá est vraiment une très belle ville et nos nouveaux amis colombiens sont tout simplement adorables.

Nous quittons Bogotá pour nous rendre jusqu’à la ville de Zipaquirá où nous sommes attendus par Jorge et Flor-Mireya (les beaux-parents du fils de Mauro). En chemin nous faisons un détour afin d’aller admirer la Laguna de Guatavita. L’endroit est très mal signalé et nous y accédons par la sortie, sans avoir la possibilité d’acheter nos billets. On effectue quand même la montée jusqu’au bord de la lagune, mais un gardien nous oblige à rebrousser chemin à quelques mètres du mirador, sous prétexte que nous sommes entrés par le mauvais endroit et sans billets. On a beau essayer de parlementer, mais rien n’y fait. J’ai juste le temps de prendre une photo et nous devons déguerpir.
Nous arrivons ensuite à Zipaquirá où nous passons 3 nuits chez Jorge et Flor-Mireya. Ils nous réserve un accueil des plus chaleureux et nous invitent littéralement partout. Des personnes merveilleuses d’une gentillesse et dune générosité exceptionnelles.
La ville de Zipaquirá possède un charmant centre historique et est essentiellement connue pour sa fameuse Cathédrale de sel. Cette dernière est construite dans les mines de sel, à une profondeur de 180 mètres. Elle est également considérée comme l’un des plus remarquables succès de l'architecture colombienne.

Nous passons également une journée de relaxation totale dans des thermes dont les piscines sont alimentées par de l’eau qui provient directement d’un volcan voisin. Elle a une température naturelle de 38 à 42 degrés, ce qui est très chaud, et pour se rafraîchir il y a entre autres possibilités, une cascade naturelle qui est elle très froide…
Encore un immense merci à Jorge et Flor-Mireya pour leur accueil, leur gentillesse et leur générosité, ainsi que pour nous avoir fait découvrir quelques aspects de leur belle région.

C’est avec une émotion dissimulée que nous quittons nos amis Jorge et Flor-Mireya pour entamer la remontée vers le nord de la Colombie et la côte caraïbe. Une belle route malheureusement encombrée de camions nous mène jusqu’à la province de Boyacá, avec un premier arrêt dans le petit village de Ráquira. C’est un charmant village, avec ses maisons colorées qui entourent la petite place centrale. Cet endroit est surnommé le village de la poterie, ou encore le village aux mille couleurs.
Après le repas de midi où nous goûtons à la gastronomie locale, nous continuons jusqu’à Villa De Leyva pour l’étape du soir. Cette petite ville à l’architecture coloniale est surtout connue pour son immense place centrale de quelques 14’000 mètres carrés, dont le sol est recouvert de gros pavés grossièrement posés. Les Colombiens aiment à dire que c’est la plus grande place d’Amérique latine, ce dont je ne suis pas sûr… Ce qui est sûr par contre, c’est que la place et les bâtiments qui l’entourent sont inscrits au Patrimoine national de Colombie.
Nous y passons une chouette fin d’après-midi à déambuler dans les ruelles pavées de ce village que d’aucuns décrivent comme l’un des plus beaux de Colombie.

Après la région de Boyacá nous arrivons dans celle de Santander, avec une étape de 2 nuits dans la ville de San Gil. La ville en elle même n’a que peu d’intérêt, mais elle nous sert de camp de base pour la visite du village de Barichara.
Depuis notre arrivée en Colombie, nous nous trouvons dans la partie nord de la Cordillère des Andes, et plus précisément au sein de la Cordillère Orientale. Grace à ce relief accidenté, nous avons droit à des routes sinueuses qui sont idéales pour la pratique de la moto. Il faut toutefois être attentif car le revêtement est parfois aléatoire et la circulation plutôt dense.

Nous partons à la découverte du petit village colonial de Barichara qui est situé dans les montagnes de la Cordillère Orientale. Ses rues en grosses pierres et sa vieille église construite en pierres orangées lui donnent un certain charme. On retrouve une belle uniformité dans l’architecture et les couleurs du village. Les maisons sont peintes en blanc, les toits et les briques sont orangés et les fenêtres et portes sont d’un vert foncé.
Barichara a un calme assez particulieret on dirait que la vie roule au ralenti dans ce village historique. D’ailleurs, son nom en dialecte Guane signifie ‘’endroit pour le repos‘‘.
Depuis le mirador tout en haut du village, on bénéficie d’un panorama imprenable sur la vallée au fond de laquelle coule le Rio Suárez.
Avant de redescendre à San Gil, nous visitons le Restaurant Elvia pour notre repas de midi. Cet établissement propose une cuisine régionale raffinée et fait partie des 10 meilleures restaurants gastronomiques de Colombie. Ça ne vaut pas un étoilé européen, mais pour l’équivalent de 32 CHF par personne, on ne va pas faire la fine bouche.

Nous rejoignons ensuite la ville de Bucaramanga en traversant le canyon et parc national de Chicamocha. C’est une route en bon état qui sillonne sur près de 70 kilomètres dans les paysages sauvages du canyon. Suivant l’altitude, la route est bordée de forêt ou de zones désertiques avec des cactus. Juste magnifique !
Le bémol, car il y en a un, c’est que c’est la seule voie d’accès qui relie Bogotá à Bucaramanga, et la circulation y est très dense. Pour ceux qui connaissent, imaginez les Gorges du Verdon ou la Vallée du Douro au niveau route et paysages, mais avec les camions, autobus et autres semi-remorque en plus du trafic normal des voitures, motos, caravanes et vélos. Nous avons fait cette route un dimanche et c’était bien chargé. J’ose à peine imaginer ce que ça doit être les jours de semaine avec encore plus de poids-lourds.
Bucaramanga est une grande ville d’environ 550’000 habitants. C’est un ville moderne où nous ne nous passons qu’une une nuit, sans vraiment prendre le temps de visiter. Nous profitons par contre de la piscine de l’hôtel qui offre une belle vue sur la ville, avant de continuer notre route vers la côte caraïbe…

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Les plaines du Nord et la côte caraïbe